jeudi 10 janvier 2008

Que faire des criminels ?

Voilà en effet la question que se posent les députés en ce moment : lorsqu’un auteur d’actes de violence sexuelles - ou autre - se révèle potentiellement dangereux à l’issue de sa détention, que peut-on en faire ?

Il y a deux réponses possibles :

- la première, celle qui a suscité la loi, consiste à dire : « les délinquants sexuels sont irrécupérables. Et même, après 20 ans d’enfermement, ils sont devenus des bombes prêtes à exploser en sortant. Les remettre en liberté, c’est mettre en danger tous ceux qui seront sur leur chemin. Gardons-les enfermés. »

- la seconde : « si on a mis ces gens en prisons, c’est pour qu’ils purgent leur peine, ce qui veut dire aussi qu’ils effacent leur faute derrière les barreaux. Parler de criminels lorsqu’ils sortent de prison est un déni de justice, et les mettre dans une nouvelle prison non pas pour les crimes qu'ils ont commis, mais pour ceux qu’ils pourraient perpétrer est un retour à l’arbitraire en matière de justice. Car ça revient à enfermer les gens non pas pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils sont (cf. R. Badinter) »

Qui a tort, qui a raison ?

Admettons que ces délinquants soient des malades. Il faut donc les soigner et la prison ne sert pas à grand chose dans ce cas. Donc, construisons les centres de soins fermés et mettons-y les délinquants dès leur emprisonnement. Peut-être guériront-ils…

Oui, mais… s’ils sont incurables ? Hein, qu’est-ce qu’on en fait des incurables ?

Vous m’avez deviné : je connais pas mal de braves gens qui diront : mieux vaut leur couper le tête tout de suite, comme ça ils ne vont pas violer et étrangler nos petits filles.



P.S. L'image, c'est M. le Maudit

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je pense que le problème doit etre réglé à sa quintessence, et ce n'est pas en tentant vainement de redresser les individus défaillants par des procédés tout aussi déficients que le problème sera résolu