vendredi 22 août 2008

Pourquoi faire des enfants ?

Pourquoi cherchons nous à avoir des enfants, même si l'on sait que c'est le plus grand malheur (cf votre citation)?

La boite à questions

Figurez-vous que Socrate, lui aussi ignorait pourquoi on fait des enfants, et en plus, lui, il n’a pas Docteur-Philo pour lui répondre.

Alors, il est allé voir la Grande Prêtresse, Diotime, experte dans toutes les questions de l’amour.

Et voici sa réponse (Banquet 207a) :

Eh bien, dit-elle, si tu crois que l'objet naturel de l'amour est celui dont nous sommes convenus plusieurs fois, ma question ne doit pas te troubler ; car, ici comme précédemment, [207d] c'est encore la nature mortelle qui cherche à se perpétuer et à se rendre immortelle autant qu'il est possible. Et son seul moyen, c'est la naissance, qui substitue un individu jeune à un individu vieux. En effet, bien que l'on dise d'un individu, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, qu'il vit et qu'il est toujours le même, cependant en réalité, il ne reste jamais ni dans le même état ni dans la même enveloppe, mais il meurt et renaît sans cesse dans ses cheveux, dans sa chair, dans ses os, dans son sang, en un mot dans son corps tout entier ; [207e] et non-seulement dans son corps, mais encore dans son âme : ses habitudes, ses moeurs, ses opinions, ses désirs, ses plaisirs, ses peines, ses craintes, toutes ses affections ne demeurent jamais les mêmes ; elles naissent et meurent continuellement. [208a] Mais ce qu'il y a de plus surprenant, c'est que non-seulement nos connaissances naissent et meurent en nous de la même façon (car à cet égard encore nous changeons sans cesse), mais chacune d'elles en particulier passe par les mêmes vicissitudes. En effet, ce qu'on appelle réfléchir se rapporte à une connaissance qui s'efface ; car l'oubli est l'extinction d'une connaissance. Or la réflexion, formant en nous un nouveau souvenir à la place de celui qui s'en va, conserve en nous cette connaissance, si bien que nous croyons que c'est la même. Ainsi se conservent tous les êtres mortels ; ils ne restent pas absolument et toujours les mêmes comme ce qui est divin, [208b] mais celui qui s'en va et qui vieillit laisse à sa place un jeune individu semblable à ce qu'il était lui-même. Voilà, Socrate, comment tout ce qui est mortel participe de l'immortalité, et le corps et tout le reste. Quant à l'être immortel, c'est par une autre raison. Ne t'étonne donc plus si tous les êtres animés attachent tant de prix à leurs rejetons ; car c'est du désir de l'immortalité que leur viennent la sollicitude et l'amour qui les animent.

--> Pour faire bref, la réponse c’est qu’en faisant des enfants, l’intérêt de l’espèce et celui des individus se rejoignent dans la volonté de vivre. L’espèce survit dans la succession des générations ; l’individu survit dans la réplique de lui-même que représente sa descendance.

Et ne croyez pas qu’il s’agit d’élucubrations de philosophes. Car que disent les néo-darwiniens ? Que chacun cherche à diffuser ses gènes et à leur permettre de survivre en trouvant le partenaire le plus apte à produire des rejetons robustes et capables de triompher dans la lutte pour la vie.

Maintenant, si vous me dites que la question portait non sur l’intérêt des parents, mais sur celui des enfants (« malheur d’être nés »), hé bien je dirai qu’ils n’ont rien à dire. Qu’ils prennent ce qu’on leur a donné (= la vie) et qu’ils nous fichent la paix.
Comment on a fait nous ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

PUFF C EST NUL DONC LES ENFANTS N ONT RIEN A DIRE ET DOIVENT NOUS FOUTRE LA PAIX NULLE METTRE UN ENFANT AU MONDE A NOTRE EPOQUE AVEC CETTE SOCIETE DE MERDE D AUJOURD HUI EST IRRESPONSABLE ....ETRE EGOISTE CE N EST PAS DE NE PAS FAIRE D ENFANTS ETRE EGOISTE C EST D EN FAIRE .....

Anonyme a dit…

FAIRE DES ENFANTS DANS CETTE SOCIETEE D AUJOURD HUI C EST PERPETUER LA CONNERIE DE L HOMME .... L AUTODESTRUCTION